Vivre à Porto

J'habite à Porto. J'y habite en tant que Portugais, mais aussi en tant que Français, avec deux enfants scolarisés. Comment est la vie à Porto ? Dans cet article, nous allons découvrir Porto, au-delà des clichés des médias, qui brossent bien trop souvent un portrait édulcoré de la ville, et du Portugal en général.

Porto, la deuxième ville du Portugal, est de plus en plus populaire aux yeux du monde parce qu’il y a beaucoup de qualités dans cette ville, c’est un fait. Tout n’est pas parfait, mais pour moi qui y habite par choix, c’est évidemment ma ville idéale.

Porto, c’est l’une des meilleures destinations touristiques d’Europe, voire du monde. J’exagère à peine, tant les classements et autres concours du tourisme encense la ville.

Alors oui, c’est magnifique parce qu’on a du soleil, il fait beau, on a un aéroport international, c’est facile de venir. Il y a un océan qui est compatible avec le surf, une bonne gastronomie, une très belle architecture. Bien sûr, tout ça en fait une destination privilégiée pour passer un weekend.

Mais imaginez maintenant que vous avez choisi Porto pour faire votre lieu de vie. C’est un choix que j’ai fait en 2016 et je ne l’ai jamais regretté. Je vais vous dire pourquoi.

Une ville à taille humaine

C’est une ville qui n’est ni trop petite ni trop grande. Il faut savoir qu’à Porto intramuros, nous ne sommes que 230.000 habitants. En revanche, si l’on compte son agglomération, nous montons à 1.7 millions d’habitants.

Porto, c’était historiquement une ville relativement petite, surtout si on compare avec Lisbonne. Mais Porto est entourée de nombreuses villes, qui en grandissant, on finit par se toucher et ne former plus qu’une grande agglomération.

Matosinhos et Vila Nova de Gaia par exemple, sont des villes limitrophes de Porto, qui sont de la même taille ou plus grandes que Porto. Qu’est-ce qui en découle ? Toutes ces villes ont gardé une identité propre, une identité forte. Et vous avez, malgré le fait qu’on soit toujours dans une grande ville, une identité que j’appellerais de village. Tout le monde connaît tout le monde. Beaucoup de gens ont grandi à l’endroit où ils habitent encore aujourd’hui. Et cette ambiance de village que vous pouvez avoir à Porto est super positive ! On dit souvent que les gens à Porto, par rapport à Lisbonne, sont beaucoup plus ouverts, beaucoup plus amicaux.

En tout cas, ce « on dit » populaire confirme aussi ma perception personnelle.

Porto est une grande ville, mais qui a gardé son identité de quartier d’autrefois, tout comme chacune des villes qui l’entourent. Vous trouverez ici des gens qui sont très à fond avec leur quartier, leur paroisse, ce qui provoque une vie locale riche. On connaît les voisins, on a grandi là. Beaucoup de gens de Porto sont nés ici et n’ont jamais quitté leur quartier.

Il suffit juste de voir les personnes âgées que nous avons à Porto. Beaucoup d’entre elles y sont nées. Cette ambiance-là fait que, particulièrement à Porto, il y a une espèce de joie de vivre que l’on ne retrouve pas dans des villes gigantesques et impersonnelles comme peuvent l’être Paris ou New York.

Ambiance de quartier, certes, mais nous sommes toujours dans une grande ville, avec le « confort » que ça implique. Il y a toujours des pharmacies partout, des restaurants partout, il y a tout ce qu’il faut en centres commerciaux, équipements sportifs ou culturels.

L’identité de Porto

Porto est au Portugal quelque part ce que Marseille est à la France. Je m’explique : les gens du Nord, les gens de Porto en particulier, ont un accent bien marqué. Et cet accent-là, c’est un accent provincial par rapport au Portugais canonique de Lisbonne ou de Coimbra. Mais cela donne une identité très forte à la ville qui s’oppose très souvent à Lisbonne. Donc, ici, comme pour les Marseillais, on dit souvent que la capitale a tout, que Porto n’a le droit à rien.

Corollaire de cette mentalité, Porto est une ville qui travaille, qui n’attend pas qu’on fasse les choses pour eux, qui n’attend pas la bouche ouverte les subsides. Et en effet, les gens du Nord, les gens de Porto travaillent beaucoup. Malheureusement, nous sommes au Portugal, et c’est un travail, comme partout ailleurs dans le pays, qui n’est pas très bien payé. Les travaux à forte valeur ajoutée sont plutôt rares.

Une identité qui se perd ?

Nous sommes quand même dans une grande ville, nous avons quand même un aéroport international, avec tous les avantages et toutes les qualités que cela amène à une ville comme Porto.

Oui, on a quelques quartiers qui sont devenus impersonnels avec le temps, surtout des quartiers où les expatriés vont vivre. Et où est-ce qu’ils vont vivre ?

Ils vivent dans le centre-ville, dans le centre historique. Là, il y a tous les Airbnb et autres logements touristiques, qui chassent petit à petit l’ancienne population, majoritairement des personnes âgées. Les « petit vieux » libèrent la place au fur à mesure qu’ils décèdent…

Porto, une ville sûre

J’ai entendu des gens dirent qu’ils sont venus vivre à Porto à cause de la fiscalité, parce qu’ici on paie moins de taxes, parce qu’il fait beau, parce que c’est la qualité de vie, plein de choses comme ça.

Mais la raison numéro 1 que j’entends, surtout de la part d’Américains et de Brésiliens :

la sécurité.

Un argument que j’entends toujours plus de la part de Français également.

À Porto, vous pouvez sortir à 3h du matin, même en tant que femme, sans avoir peur de vous faire agresser dans la rue. Il n’y aura pas d’agression violente pour vous dépouiller. Ici, il y a très peu d’attaques à la personne. Mais attention, ne croyez pas que vous êtes au Paradis ici. Il y a beaucoup de petite délinquance, beaucoup de cambriolages. Des crimes caractéristiques d’une ville où il y a beaucoup de gens qui ne sont pas très riches, qui n’ont pas beaucoup de moyens, et qui veulent s’enrichir facilement. Donc, on vole les voitures, on vole les vélos, on cambriole les appartements…

Je l’ai déjà dit dans un autre article, mais la sécurité des personnes est totale au Portugal. En revanche, la sécurité des biens… copie à revoir !

Le problème de la drogue

Négatif également à Porto, en plus des cambriolages, c’est une toxicodépendance assez présente dans certains quartiers de la ville. Il faut le dire, c’est vraiment le gros point noir, et c’est cette toxicodépendance qui assurément provoque les nombreux vols, les nombreux cambriolages que nous avons. Une très grosse prévention a été faite vis-à-vis des jeunes, il y a beaucoup moins de jeunes qui se droguent maintenant que dans les années 80-90, mais il reste toujours que ceux qui sont tombés dans ce piège-là à cette époque sont toujours présents. Ils ont besoin d’argent pour acheter leur dose, et comment ils font pour trouver de l’argent s’ils ne sont pas capables de travailler ? Ils volent, ou alors ils font la mendicité dans les feux rouges.

Coût de la vie

Si on a besoin de voler pour vivre ou survivre, vous aurez compris que le coût de la vie n’est peut-être pas si accessible que ça au Portugal. Si vous sortez des grandes villes comme Porto, Lisbonne ou le sud touristique comme l’Algarve, oui, vous avez encore des logements accessibles. Mais l’augmentation immobilière de ces dernières années a été cataclysmique. Nous avons des prix qui ont facilement été multipliés par deux pour un logement, voire trois, que ce soit en location ou à l’achat. Ces augmentations brutales du coût du logement ont expulsé beaucoup de gens du centre-ville et des quartiers agréables de la ville de Porto. Désormais ces gens vont vivre dans des quartiers plus éloignés du centre-ville, plus éloignés de là où il y a du travail.

Ce n’est pourtant pas encore si dramatique que ce tableau pourrait nous faire croire. Il faut savoir que la plupart des Portugais sont déjà propriétaires de leur logement. S’ils sont propriétaires, que ça augmente ou que ça baisse, ils s’en fichent, ils y habitent déjà.

L’augmentation n’a pas été qu’immobilière, elle a également été au niveau des prix à l’achat des biens du quotidien. Si vous voulez vivre comme en France à Porto, alors oui, les prix seront même plus chers que chez vous. Un camembert est plus cher à Porto qu’en France. En revanche, si vous voulez vivre comme un local, peut-être que là ça vaut le coup financièrement de venir vivre au Portugal.

D’expérience, je sais qu’il est difficile de quitter ses anciennes habitudes, d’arrêter de manger du fromage tous les jours (je parle de mon cas personnel), et de passer à d’autres aliments locaux. On finit par s’y habituer !

Le climat

J’ai toujours dit que si vous voulez savoir si une ville est faite pour vous, visitez-la en hiver, visitez-la quand il pleut, visitez-la quand il fait moche.

Il faut savoir que le temps à Porto est quelque chose qui change très souvent. La météo ici est instable, et particulièrement en automne ou au printemps. Il faut toujours avoir un parapluie ! Rassurez-vous : si les averses sont fréquentes, il fait aussi très souvent beau.

Les températures sont toujours douces. Il ne fait jamais trop chaud en été, ni jamais trop froid en hiver.

À savoir : beaucoup de logements sont encore mal isolés. C’est un problème récurrent au Portugal, et les Portugais sont nombreux à avoir du mal à se chauffer chez eux.

Porto est une ville extrêmement humide, mais malgré ça, les gens prennent leur café dehors, parce que nous sommes toujours dans une logique d’ancien village, même si nous sommes en pleine ville. On a toujours des rencontres avec d’autres gens, on fait toujours du social, toujours avec nos voisins, ou même avec des inconnus. C’est aussi quelque chose que j’apprécie énormément au Portugal, et à Porto en particulier.

👉 Pour aller plus loin : le climat du Portugal

Se déplacer

Les transports publics à Porto sont, pour l’instant, encore une calamité, même s’il y a eu de grosses améliorations au fil des années.

On se souvient tous de l’inauguration du métro à Porto en 2002 qui a provoqué une énorme amélioration des transports publics. Il y a le métro, en effet, mais qui passe surtout par le centre-ville et dessert les villes aux alentours. Mais, par exemple, si vous habitez du côté de Foz, sur l’océan, il n’y a pas de métro. Dans ce quartier, nous vivons surtout à base de bus pour ceux qui prennent les transports publics, et pour les plus impatients, il y a maintenant les trottinettes en libre-service, comme partout en Europe.

On peut aussi faire du vélo si vous n’avez pas peur des grandes collines de Porto. Ou alors, pour ceux qui ont un peu plus les moyens, Uber ou Bolt sont très efficaces. Il y en a partout, tout le temps !

La faiblesse des transports publics explique pourquoi la plupart des gens qui habitent à Porto se déplacent dans leur voiture personnelle. Porto est la ville la plus embouteillée de la péninsule ibérique, rien que ça.

La Nature

Porto a de très beaux espaces naturels. Bien sûr, il y a l’océan, mais aussi de beaux espaces verts comme le Parque da Cidade ou le Parque Oriental. Pour prendre le cas particulier du Parque da Cidade, il s’agit d’un grand parc avec de beaux arbres, idéal pour faire des petites randonnées, pour faire du vélo, et qui se termine sur l’océan. En 5 minutes, on peut passer d’un piquenique sur une pelouse à l’ombre d’un arbre centenaire au surf sur les vagues d’une plage de sable fin.

C’est facile pour un habitant de Porto de se retrouver dans la nature la plus profonde. Vous prenez un moyen de transport, vous allez jusqu’à Valongo, qui est dans la banlieue toute proche de Porto, et tout de suite, vous avez des collines verdoyantes vallonnées sans personne, entrecoupées de ruisseaux et de cascades. Des endroits impeccables pour faire des randonnées.

Moi qui aime bien courir, faire des trails, là-bas, à Valongo, on est comblé ! Nous avons même le luxe de pouvoir choisir, et de courir plutôt au bord de l’océan si le cœur nous en dit.

Si je le souhaite, je peux découvrir le bord du Douro, pour encore une dose de paysages naturels radicalement différents. Porto est une ville bénie par une diversité de paysages qui nous permettent de ne jamais nous ennuyer, rien qu’en sortant de chez soi, sans dépenser un seul euro.

Je ne connais pas d’autre ville qui nous permette de faire ça. Ville, campagne, océan, fleuve, honnêtement, il ne manque que le ski à moins de 30 minutes pour en faire la ville « totale » au niveau sportif.

Qualité de vie

Sortir de chez vous, prendre le café le matin en bas de chez vous, discuter un peu avec les voisins sur l’actualité internationale, si vous avez envie. Prendre votre vélo, faire un petit tour, aller jusqu’au parc, et terminer votre promenade sur la mer, sur l’océan, et voir les bateaux arriver, remplis de touristes. Les gens de Porto vivent beaucoup en extérieur, même lorsqu’il pleut. Tout le monde va prendre son petit café en extérieur.

Il y a beaucoup de cafés, d’ailleurs, même les supermarchés ont des endroits où prendre des cafés. Comme c’est une grande ville, vous avez un aéroport international. Et ça, avoir un aéroport à côté de grandes plages de sable fin en fait un lieu unique en Europe. Pour ces expatriés qui ont besoin de voyager assez souvent en avion, Porto est une ville fantastique.

Pourquoi ? Parce que justement, ils peuvent aller le matin surfer à côté de chez eux, et l’après-midi, ils sont à Londres ou à Berlin en train de travailler.

Moi, ce n’est pas mon cas. Je ne voyage pas si souvent que ça, mais ça me permet de faire des belles rencontres avec des gens qui ont des choses passionnantes à raconter.

Beaucoup d’expatriés viennent ici. Ne pensez pas qu’ils sont forcément très riches, au contraire. Vous avez beaucoup de jeunes qui ont des emplois relativement mal payés. Des emplois qui sont une porte d’entrée pour le Portugal. Je pense particulièrement au calls centers, qui embauchent beaucoup de monde.

Ces jeunes, venus d’un peu partout en Europe et même d’ailleurs se plaisent au Portugal, y compris en call center. On se met à leur place : ils bossent 8 heures par jour, comme tout le monde, des horaires de travail normaux. Et après ! Ils vont, ils vont aller profiter de la « night life », aller dans des bars le soir, boire des verres avec les potes ou aller surfer, pourquoi pas ! Ils ont une très bonne qualité de vie, et même s’ils ont des petits logements, du point de vue du jeune parti à la découverte et habitué à la vie étudiante, ce n’est pas un problème.

Faire ses courses

Je vous l’ai dit, si vous achetez comme un local, vous pouvez vivre convenablement. Et pour acheter comme un local, il faut connaître les petits commerces. Des petits commerces avec une ambiance encore « d’autrefois », celle qu’on attendrait d’un petit village. C’est courant de voir le petit grand-père qui tient son établissement depuis 40 ans.

Évidemment, on a aussi les « avantages » des grandes chaînes internationales de boutiques, de magasins, de supermarchés. Il ne manque rien à Porto. Mais ne nous leurrons pas : à chaque ouverture d’un supermarché, c’est un commerce de proximité qui souffre.

Les Portugais en sont les premiers fautifs, ils adorent aller dans les hypermarchés. Les grands centres commerciaux avec des centaines de boutiques ont l’avantage d’être fermés, donc à l’abri du vent, de la pluie, du soleil, et d’être climatisés.

Pour attirer encore plus les gens, ces centres commerciaux proposent des activités pour les enfants. Si, par exemple, vous allez au Mar Shopping, à une dizaine de kilomètres de Porto, vous allez avoir des espaces de jeu carrément qui vous proposent de garder vos enfants pendant que vous faites vos courses.

Les écoles de Porto

Parlons d’enfants, parlons d’écoles. J’ai choisi de vivre ici parce que mes enfants peuvent vivre dans la double culture grâce à l’école française, tout en étant au Portugal. Ils sont parfaitement bilingues français-portugais.

Porto a des écoles de très bonne qualité à Porto, tout comme au Portugal en général. Nous avons l’avantage d’être dans une grande ville internationale, et donc il y a des écoles tout aussi internationales. Vous allez avoir une école allemande, britannique, ou bien sûr française, qui fait exactement le programme que vous avez en France, le côté portugais en plus.

Au Portugal, l’apprentissage de la langue et de la culture est obligatoire, école internationale ou pas.

Les écoles publiques sont en général très bonnes aussi, il n’y a pas de souci majeur ou plutôt, pas plus qu’en France. Vos enfants seront entre de bonnes mains, qu’ils soient dans les écoles publiques portugaises ou dans les écoles privées, et donc forcément assez chères de Porto.

Porto, la deuxième ville du Portugal, est desservie par une très bonne université et d’autres établissements d’enseignement supérieur. L’Université de Porto est même l’une des meilleures du Portugal, si ce n’est la meilleure.

Le souci maintenant, c’est que vu la popularité grandissante du pays, nous avons de plus en plus d’étudiants étrangers qui viennent à Porto pour étudier et qui eux aussi contribuent à l’augmentation de l’immobilier…

👉 Pour en savoir plus : l’école au Portugal

Effectuer des travaux

Si un édifice primordial pour la capitale européenne de la culture n’a pas été livré à temps, imaginez ce qu’il en est pour un particulier qui essaie de rénover un appartement ou de construire.

Gardez en tête qu’un permis de construire à la mairie peut mettre jusqu’à 2 ans à être délivré. Cette lourdeur est un des mauvais côtés quand on vit au Portugal, quand on vit à Porto. Et je conseille évidemment, si vous voulez vivre à Porto, d’acheter un appartement qui n’a plus besoin de travaux. En tout cas, pas de travaux qui ont besoin de l’autorisation de la mairie.

Et c’est comme ça pour l’administration, mais également pour les entreprises du bâtiment, qui sont lentes, ou pire, qui ne tiennent pas leurs engagements.

Je ne compte plus le nombre de personnes mécontentes ! Si vous n’avez pas déjà une entreprise de confiance qui vous effectue vos travaux chez vous, c’est un peu la loterie.

Travailler

Force est de constater que si jamais je cherchais un travail, un emploi de salarié à Porto, ça ne serait pas simple. J’ai la chance de pouvoir faire du télétravail et donc de bosser pour des clients en France.

Ce n’est pas par manque de travail que ce n’est pas simple, non. Sachez que le travail ici à Porto, en tant que salarié, est très mal rémunéré. Un bon salaire ici à Porto, c’est 1500 € nets par mois. Si vous combinez ce salaire relativement modeste au coût de la vie assez important, on est en droit de se poser la question : comment ça se fait que les gens arrivent à vivre ?

Grâce à la solidarité familiale. Nous sommes toujours, rappelez-vous, dans un esprit de village, dans l’esprit de quartier. Beaucoup de gens sont nés ici, ont grandi ici, et sont par conséquent entourés de leur famille.

Ceux qui n’ont pas la chance d’avoir une famille pour aider, c’est simple, ils émigrent, ils sortent, ils vont ailleurs.

Loisirs

Heureusement, les loisirs ne se limitent pas aux sorties dans les hypermarchés ou à surfer pour ceux qui peuvent.

Pour les loisirs « un peu plus culturels », vous avez quelques beaux musées renfermant quelques-uns des plus beaux trésors du Portugal, qu’il s’agisse de peinture ou de sculpture. Je pense notamment à Serralves, le plus grand musée d’art contemporain du Portugal, avec des expositions et de nouveaux artistes en permanence. Serralves est inséré dans un écrin de nature, avec un parc et une architecture Art Déco très caractéristique.

Porto a été en 2001 la capitale européenne de la culture, et s’est équipé à ce moment-là de plusieurs infrastructures culturelles. La plus emblématique, la Casa da Música, est une salle de concert plutôt dédiée à la musique classique, une salle de premier plan international. Vous avez tout le temps des concerts des plus grands artistes de la musique classique à la Casa da Música.

Pour la petite histoire, la Casa da Música, qui était prévue d’être inaugurée en 2001, a été inaugurée en 2004, bien après le fait que Porto soit la capitale européenne de la culture… tss !

Patrimoine architectural

Dans mes loisirs préférés, une simple promenade en ville me suffit le plus souvent, comme tant de touristes. Porto, c’est une ville plusieurs fois centenaire, voire millénaire, avec une architecture traditionnelle très marquée, des belles églises, des azulejos, avec d’anciennes maisons très joliment décorées.

Malheureusement, comme dans toute autre ville de ce monde, ce côté-là est en train de se perdre vers l’uniformisation de l’architecture. C’est triste à dire, mais aujourd’hui, les nouveaux immeubles qu’on construit à Porto, à Paris, à New York, à Tokyo, ou même à Bamako, se ressemblent tous de plus en plus.

Faites attention si vous venez vivre à Porto. Si vous voulez la belle architecture au quotidien, il faut aller dans le centre-ville. Mais le centre-ville n’est pas forcément ce qu’il y a de mieux pour vivre en famille. Si vous avez besoin d’une voiture, si vous voulez que vos enfants aillent dans une bonne école, qu’ils aient des espaces verts, le centre-ville, ce n’est pas trop le meilleur plan au quotidien.

Le quotidien à Porto

Vivre à Porto, c’est assez simple pour moi. Le matin, je me lève, j’emmène les enfants à l’école, je prends mon café en bas de chez moi, et je commence à bosser dans mon bureau. Voilà, c’est ça, tout simple. Parfois, je déjeune au restaurant, qui reste encore accessible. C’est d’ailleurs une des rares choses qui sont encore accessibles par rapport au coût de la vie, même s’ils ont beaucoup augmenté.

Après le travail, on va chercher les enfants et on les emmène aux activités. Il y a beaucoup d’activités pour les enfants ici. Ils peuvent jouer au foot, au volley, aller à la piscine, ils peuvent faire de la musique, apprendre à programmer ou faire de la robotique. Bref, il y a un peu de tout ! Nous sommes quand même dans une grande ville avec un large éventail d’activités à disposition.

Les weekends, comment ça se passe ?

On va se promener dans un parc, on va au bord de la mer, ou on reste tout simplement à la maison, devant un bon film parce qu’il pleut.

Cet article n’a pas vocation à vous donner fortement envie de venir à Porto, juste pour vous expliquer comment se passe au quotidien la vie dans la deuxième ville du Portugal. Elle se passe paisiblement. Les enfants ont un cadre superbe pour grandir, un cadre de sécurité où il y a de très bonnes écoles, où il y a de très belles opportunités culturelles et sportives. On espère que tôt ou tard, ils auront aussi des opportunités de travail, pour que ce rêve éveillé puisse continuer un peu plus longtemps pour eux aussi.

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