C'est avec joie que je me suis prêté à l'exercice, poussé par Sandra, de Cadamoste Éditions. Pour le livre de Rafaela da Fonseca, "La Fille aux Selfies", j'ai illustré la couverture.
Disons-le tout de suite : oui, je dessine. C’était même mon projet de vie lorsque j’étais encore adolescent. J’ai toujours aimé mettre en images mes idées. De tous les styles graphiques, celui que l’on voit plus souvent au Japon qu’ailleurs était celui qui me convenait le mieux.
Sachant cela, Sandra a eu la (bonne) idée de me proposer de faire l’illustration de couverture de la dernière publication de Cadamoste Éditions. Elle trouvait que mon style pouvait parfaitement convenir au récit de Rafaela da Fonseca.
Pour vous en faire une idée, voici la présentation officielle du livre :
Authentique et drôle, Leonor nous partage les tumultes de ses amours qui ne sont ni précoces, ni nombreuses. Et si le crépuscule de la trentaine était le moment de rire de tout ? Ch´tos (moitié ch´ti, moitié portugaise) et professeure, Leonor nous offre le selfie de sa vie amoureuse et se confie sans concession ! Certains la trouveront attachante et sincère d´autres, peut-être un petit peu trop naïve, mais tel un Figaro, cette trentenaire se « presse de rire de tout, de peur d´être obligé[e] d´en pleurer ». La Fille aux Selfies est un roman d´initiation dans lequel l´héroïne apprend la différence entre trop aimer et mal aimer et vous garantit des éclats de rire à chaque page.
Réfléchir à plusieurs
C’est au bout d’un brainstorming intéressant, et de quelques aller-retours que nous sommes parvenus à cette version finale. A partir de là, la réalisation de la couverture a été faite par le graphise de Cadamoste. Choix de la police de caractères, de la mise en page, de la couleur générale.
Ma jolie couleur est passée à l’As comme on dit, pour les besoins éditoriaux. Vous pouvez vous sentir privilégiés, vous avez la version couleur sous vos yeux :)
Il fallait une illustration d’une femme, franco-portugaise, en visite au Portugal, se prenant en selfie. Et bien allons-y à fond sur son coté franco-portugais ! Un petit Coração de Viana en filigrane autour du cou, des petits pendentifs autour du poignet, avec une fleur de lys pour la France et un oeillet pour le Portugal, et pour parachever le tout, un petit drapeau du Portugal sur un ongle.
Derrière elle, la fameuse Torre de Belém plus célèbre monument de Lisbonne, et peut-être du Portugal !
La suite… on vous laisse la lire dans le livre !
Techniquement, comment t’as fait?
Je travaille avec Clip Studio Paint, logiciel de dessin « imitant » les outils traditionnels des mangakas. C’est ce que nous avons de plus approchant à une plume et l’encre de chine. Pour la couleur, j’ai également utilisé Clip Studio Paint. Ah, et des années de pratique du dessin, ça compte aussi un peu.
Pour dessiner, j’utilise une Cintiq, je ne peux pas me passer du geste manuel ! J’ai beaucoup pleuré mon passage du crayon à papier à l’ordinateur, alors autant en garder quelques sensations. Bref, rien de révolutionnaire, tous les artistes que je connais sont passés par là. Ah, et chose importante de nos jours : je n’ai utilisé aucune Intelligence Artificielle ! Non pas « par principe », mais parce que les résultats n’étaient pas encore satisfaisants.
Un jour je m’en servirais peut-être, mais il faudra toujours repasser derrière pour y apporter la « final touch », celle qui fera la différence entre la créativité humaine et un robot vide d’émotions.
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