Quand on a l’habitude de faire du sport, resté confiné à la maison ressemble à de la torture. Mais sortir quelques minutes est encore possible.
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J’aime courir. C’est mon petit moment d’évasion, où pendant quelques minutes je n’ai plus aucune préoccupation. On ne pense à rien d’autre qu’à finir cette boucle de quelques kilomètres. C’est bon pour le moral, ça permet de réduire le stress et ça fait du bien au corps.
Parfait en ces temps d’angoisse, sauf que… il ne faut pas sortir de chez soi.
Depuis le coronavirus, le confinement est de plus en plus généralisé, les sorties sont limitées. Le Portugal prend exemple sur l’Italie, l’Espagne et la France, et réduit progressivement les possibilités de sorties.
Du sport oui, mais seul
Au 20 mars 2020, les activités physiques permises en extérieur sont limitées. On peut marcher sportivement, courir ou faire du vélo. Mais attention !
On peut sortir dehors pour faire du sport, mais :
- pas plus de deux personnes à la fois
- pour un bref instant
Ce sport peut se traduire par quelques tours en vélo, faire de la marche sportive ou du jogging.
Pour l’instant, au Portugal, il s’agit avant tout de recommandations. On peut de plus, sortir brièvement à la rue avec les enfants, et bien sûr, promener son chien. Toutou ne va pas faire ses besoins à la maison !
Les parcs publics ont été fermés. Les gymnases, les pavillons sportifs et autres salles de sports, fermés également. L’idée derrière tout ça est d’éviter d’avoir un lieu où pourraient se concentrer les personnes.
Les recommandations sont assez flexibles pour l’instant, mais peuvent être durcies, comme il est arrivé en France ou en Italie.
Pour rappel, en France, le jogging doit se limiter à 2 km, devant être effectué à proximité immédiate de son lieu de résidence. La pratique du cyclisme n’est plus permise au 20 mars. Des mesures très restrictives, et souvent mal comprises.
Incohérences ?
Le président de la fédération italienne et européenne des médecins du sport, l’italien Maurizio Casasco, a vivement déconseillé de pratiquer du sport à l’extérieur. Il explique :
ceux qui font du jogging ont l’habitude de s’arrêter sur des bancs publics ou de faire des élongations.
Je pense, sans vouloir manquer de respect à cet éminent médecin, qu’il peut se garder son avis sur les joggeurs et les bancs pour lui. Une telle raison pour interdire de faire un jogging n’est absolument pas comprise par la plupart des coureurs. Je ne m’assois jamais sur un banc public ! Et encore moins maintenant.
Fermer un parc, oui, parce qu’en courant, on risque de croiser d’autres personnes en plus grand nombre qu’en bas de sa rue. Empêcher de faire du vélo comme en France, pourquoi pas. Vous savez pourquoi ? Parce qu’on ne veut pas boucher les urgences avec des cyclistes qui se seraient fait mal en tombant.
Alors bien sûr, les habitués de la pédale vont rire jaune et ne pas comprendre une telle limitation aberrante. Mais souvenez-vous amis cyclistes, beaucoup de gens vont se découvrir une passion pour le vélo depuis le confinement !
En bref, pour ma part, je vais bien sûr respecter les règles portugaises, et tourner en boucle en courant autour de chez moi à Porto sur quelques kilomètres. Il n’y a personne dans les rues, je suis seul.
On peut comprendre le point de vue italien, où la situation est vraiment dramatique. Officiellement, ils ont déjà plus de morts qu’en Chine !
Mais la plus grande incohérence, elle est ailleurs. On nous demande, au Portugal, de continuer de travailler. On se rend au boulot, on rencontre nos collègues, on est dans un open space… Pour ceux qui ne peuvent pas télétravailler, et qui ont un emploi qui n’est pas strictement nécessaire au fonctionnement vital du pays, comment leur expliquer qu’ils ne peuvent pas faire du sport ?
On ne peut pas leur expliquer. Mais on considère que l’économie doit continuer de tourner, même au ralenti, pour ne pas provoquer une situation plus catastrophique encore plus tard.
Le sport n’est ici qu’une variable d’ajustement.
Le non respect des règles est un crime
Un personne qui sortirait de chez soi sans raison valable en ces temps de pandémie peut être considérée comme étant criminelle.
L’article 283.° du code pénal portugais est clair : le crime de propagation de maladie peut être sanctionné par 5 ans de prison !
En clair : restez chez vous.
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