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Les sangliers sont plus nombreux qu’autrefois

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L’ICNF (Institut de la Conservation de la Nature et des Forêts) a reconnu en août 2019 à l’agence de presse portugaise Lusa que la population des sangliers portugais était en augmentation.


C’est sur la base des signalements de sangliers, plus nombreux, que l’ICNF fait cette affirmation. En augmentation également, les demandes pour abattre cet animal. Le sanglier, à proximité des zones urbaines, est en effet considéré comme étant un nuisible.

Pourtant, pendant le confinement, certains n’ont pas hésité à promener leur « sanglier domestique », comme un homme à Montalegre. C’est peut-être la solution face à leur prolifération !

Sanglier à Montalegre

Moins de forêts, plus de sangliers

Avec les nombreux incendies que le Portugal connaît chaque année, de nombreux sangliers ont perdu leur habitat naturel. Comme ailleurs en Europe, ils vont trouver refuge en zones urbaine.

Les villes ont des endroits de plus en plus adaptés pour l’animal. Les déchets sont une source inépuisable d’aliments. Le sanglier mange pratiquement n’importe quoi… Intelligents, ils se cachent facilement malgré leur grande taille.

L’augmentation de la population des sangliers portugais n’est ainsi que l’écho de ce qui se passe dans les autres pays européens. Même si nous savons qu’il existe des sangliers en plus grand nombre un peu partout, il est très difficile de quantifier. Selon l’ICNF, la grande mobilité de cet animal empêche d’avoir un nombre exact.

Un animal nuisible… pour l’humain

Au chapitre des principales plaintes viennent les accidents de la route, les maladies infectieuses ou encore les destructions de récoltes agricoles.

La réduction de l’habitat naturel du sanglier est la principale cause de cette prolifération urbaine, ainsi que la réduction de son principal prédateur : les chasseurs. Inutile de parler du loup, son prédateur naturel, qui n’existe plus que de façon anecdotique.

Les chasseurs appelés à la rescousse

Pour tenter de réguler la population des sangliers, l’ICNF autorise les chasseurs à faire des battues ou des chasses au sanglier en attente pendant la période de chasse.

Il ne faut pas oublier que les chasseurs sont responsables des dégâts causés par les animaux issus des zones de chasse.

Pour les chasseurs, c’est une belle opportunité de s’adonner à leur plaisir, tout en étant utiles. Le sanglier n’est pas une espèce en voie de disparition, bien au contraire.

L’extermination n’est pas une solution

Mais n’oublions pas, que même étant un nuisible, il ne faut tout de même pas exagérer. Le contrôle des populations ne signifie pas non plus l’extermination pure et simple. C’est ainsi que ce qu’un groupe de chasseurs espagnols, qui sont venus tuer plus de 500 sangliers et cerfs dans une propriété au Portugal n’est pas très bien passée auprès de l’opinion publique portugaise…

Pourtant, la fédération portugaise de chasse affirme que la prolifération des sangliers nuit gravement à la production nationale de « porco preto », les cochons noirs qui nous permettent d’avoir de si bons jambons. Ils n’ont sans doute pas tout à fait tort non plus, et l’émotion ne doit pas entrer en jeu face à la froideur des chiffres. Mais ceci n’excuse aucunement les chasseurs espagnols, aux dernières nouvelles les cerfs ne sont pas concernés par une éventuelle nuisance !

Le confinement actuel provoque une recrudescence d’animaux sauvages sans prédateurs aucun. L’absence de loups est dramatique, et sans les chasseurs, nous allons avoir du mal. Faut-il réintroduire les loups dans nos forêts? Vaut-il mieux pour un sanglier se faire tuer par un loup, ou par une balle ? Je vous laisse y réfléchir.


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