Vivre au bord de mer est un rêve pour beaucoup, et le Portugal reste un pays où c'est encore possible... pour l'instant. Voyons voir à quels endroits du Portugal on peut s'installer au bord de l'océan, sans pour cela devoir être riche.
L’Océan occupe une place à part dans le cœur des portugais. Vivre à ses côtés, avoir sa petite maison au bord de l’eau, au Portugal, c’est encore possible… tant qu’on ne cherche pas les plages hyper touristiques de l’Algarve. Dans cet article, nous allons visiter quelques endroits du centre du pays, très différents mais représentatifs de la vie sur le littoral pour un Portugais « moyen ».
Sommaire
Bord de mer portugais
La majorité des habitants sur Terre vivent sur le littoral, une habitude qui remonte bien sûr à la préhistoire : la mer est une source abondante de poisson et de richesses. Il existe un pays en Europe où la présence de la mer se fait sentir comme nulle part ailleurs : le Portugal.
Le Portugal est toujours dans les esprits quand il s’agit de choisir un endroit où vivre. De par sa situation géographique, à l’extrémité ouest de l’Europe, coincé par son grand voisin qu’est l’Espagne, le Portugal était naturellement tourné vers l’Océan. Ce n’est un secret pour personne que le Portugal a ouvert le chemin des Grandes Découvertes Maritimes aux XVème et XVIème siècles, faisant du pays la première puissance européenne d’alors.
Cette gloire est bien révolue, mais nous pouvons encore en ressentir les effets, avec la langue portugaise, présente aux quatre coins du monde, et de nombreuses traditions culinaires et artistiques sont issues des échanges avec les portugais. Il suffit de penser au gâteau traditionnel japonais, le « Castella », qui n’est autre que le pão-de-ló, apporté au Japon par des missionnaires portugais au XVIème siècle, ou le célèbre Fish n Chips anglais, qui est en fait le « pescado frito » apporté par des immigrés juifs portugais…
Peniche
La ville de Peniche est le premier port de pêche au Portugal. Avec ses 15000 habitants, c’est une petite ville, riche d’une histoire plusieurs fois centenaire, comme le témoigne encore son vieux fort du XVème siècle. Beaucoup d’habitants ont ici leur maison carrément au bord de la falaise. Sa plage de « Supertubos » est l’une des plus célèbres du circuit mondial de surf. Peniche présente le même visage qu’il y a un siècle, ou presque, avec ses petites maisons blanches reflétant la lumière du soleil, presque aveuglantes.
Peniche est également le point de départ pour les Berlengas, minuscule archipel situé juste en face de la ville. Les fonds marins sont ici uniques en Europe, avec une faune et une flore endogène particulière. Pour s’en rendre compte, rien de mieux que d’aller faire un tour aux Berlengas, un endroit très prisé des plongeurs.
Berlengas
Les Berlengas, on y va en bateau bien sûr, les navettes sont nombreuses et peu chères. Par contre, autant je pourrais envisager la vie à Peniche, autant les Berlengas ne sont qu’un coup de cœur d’une journée. Ces îles, pourtant très proches de la côte, sont isolées de tout. C’est simple, pour les touristes qui voudraient y passer la nuit, il n’y a pas de confort. L’eau est rare (apportée du continent ou recueillie par la pluie), il n’y a pas de navette la nuit et la végétation est ce qu’elle est : rare. La forteresse propose des chambres, frugales au possible.
Ici, les paysages sont uniques. Nous sommes sur un petit caillou de l’océan, battu par les vents, rongé par les marées, dressé comme une muraille géante face aux vagues. Les mouettes ici sont les reines absolues ! Très escarpée, l’île ne se laisse pas apprivoiser simplement, et aller à la forteresse est une véritable expédition. Bref, vivre aux Berlengas, c’est l’extrême à portée de main. Ce n’est pas ce que je recherche sur le long terme.
São Pedro de Moel
Quand Peniche vit pour la pêche, São Pedro de Moel vit pour le tourisme. Les deux endroits sont à une heure de route l’une de l’autre, mais présente des visages radicalement différents. Peniche, ville populaire, n’a pas les mêmes moyens que São Pedro de Moel, qui peut se permettre d’entretenir impeccablement ses rues, visitées chaque année par des milliers de touristes.
Il faut dire que la ville possède une architecture particulière, avec des maisons ressemblant beaucoup aux chalets de montagne. Ce n’est pas si illogique que l’on pourrait le croire, ceux qui connaissent les plages océaniques européennes en hiver savent de quoi je parle : les vents, les vagues, la puissance de l’Océan justifient amplement que les maisons au bord de mer puissent ressembler à des habitations de montagne.
C’est un village très agréable à vivre en été, mais qui en hiver se vide de ses touristes. Ce n’est au final qu’une localité de la grande ville de Marinha Grande, avec seulement 300 habitants. Nous sommes trompés par le nombre d’habitations, qui nous donnent l’impression d’un endroit bien plus peuplé : ce sont surtout des résidences secondaires.
Figueira da Foz
En montant encore vers le nord du pays, toujours à une heure de route, nous croisons la grande Figueira da Foz. Deux fois plus habitée que Peniche, c’est un important centre industriel du centre du pays. Elle profite de sa situation géographique privilégiée, à l’embouchure du seul fleuve entièrement portugais, le Mondego. Les plages sont ici absolument immenses, du sable à perte de vue, dans tous les sens. Il faut marcher de longues minutes pour atteindre l’océan !
Figueira da Foz représente pour moi ce qu’il y a de mauvais dans le tourisme : c’est un endroit de la côte portugaise qui est bétonné, rempli de grands immeubles, qui ont poussé ici comme des champignons durant les années 1980-1990, portés par la spéculation immobilière. Pour mieux comprendre c qu’est Figueira, il suffit de dire que la ville à un casino, le Casino Figueira, le plus ancien de la péninsule ibérique et l’un des plus grands du Portugal.
Mais il est vrai que tout succès à ses origines, qui s’explique par une ville qui rassemble les avantages d’un fleuve, des immenses plages et sa proximité avec d’autres grandes villes du centre comme Coimbra ou Leiria. Vivre ici pour moi, autant vivre en Côte d’Azur : on aime ou on n’aime pas. Je ne cherche pas l’animation de la nuit, la fête et le mouvement, mais la tranquillité, le calme, l’Histoire.
Praia da Tocha
Finalement, en continuant notre route vers le nord, nous avons la plage de Tocha, à 45min de route. C’est, comme São Pedro de Moel, un petit village, simple localité d’une plus grande ville, ici Cantanhede. Ici, les traditions séculaires persistent, la pêche artisanale existant encore.
Les touristes viennent également en été, découvrir la sublime plage, et les petites maisons de pêcheurs, si caractéristiques de cet endroit du pays. Ce sont les « palheiros da Tocha », le mot « palheiro » étant en portugais le mot pour désigner le local où l’ont conserve la paille. Ces petites habitations de bois étaient donc provisoires, ne servant aux pêcheurs que certains jours de la semaine pour s’abriter des violences de l’océan, surtout en hiver. On ne s’en rend pas compte en été !
Vivre au bord de l’océan comporte ses risques, ses contraintes. Des risques liés aux excès du tourisme, même dans le centre du Portugal, et ça n’ira pas en s’améliorant. Mais pour les paysages, pour l’iode et la qualité de vie en été, c’est un mode de vie qui plait, même avec beaucoup de monde. Pour les amoureux de l’Océan, le Portugal est sans doute un pays à prendre en compte au moment d’établir son logement, quand il faut choisir un endroit où vivre.
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