Pombal, tout le monde au Portugal connaît ce nom. Le célèbre marquis de Pombal est en effet l’homme fort du XVIIIe siècle, celui qui a fait entrer le pays dans la modernité. A Lisbonne, il s’agit d’un héros, c’est lui qui a fait reconstruire la ville après le terrible tremblement de terre de 1755.
Sommaire
Mais la ville dont il porte le titre est bien moins connue. Toujours à l’ombre de sa grande soeur Leiria, Pombal a pourtant des atouts qui en font une ville à part de la région Centre.
Légende de Pombal
La légende raconte qu’un beau prince musulman aux yeux verts ensorcelait toutes les femmes de la région. Pour les sauver, les Templiers construisent un château qui l’il empêche de sortir de son palais souterrain. C’est son nom, Al-Pal-Omar qui serait à l’origine de Pombal.
Plusieurs siècles plus tard, c’est le marquis qui rendit célèbre la ville. Il ne vécut pourtant que les dernières années de sa vie à Pombal. Banni, il ne pouvait plus marcher ailleurs que sur les terres de la ville. Pour contourner le problème, il fit étaler devant ses pas à Lisbonne de la terre de Pombal.
Fêtes de Pombal : Festas do Bodo
L’église du Cardal est le point de départ des plus grandes fêtes municipales. Une fois par an, tout le monde se retrouve à l’occasion des Festas do Bodo. Ce sont des fêtes populaires dont les origines se perdent dans la nuit des temps.
On raconte que c’est une femme, Maria Fogaça, qui sauva la ville d’une calamité. Pombal était alors envahie par des sauterelles. Fogaça paya de sa poche une grande fête en l’honneur Notre Dame de Jérusalem.
Pendant la fête, on mit au four deux grands gâteaux. Mais ils étaient mal disposés à l’intérieur du four, et risquaient d’être abîmés.
Un jeune garçon, n’écoutant que son courage ou son inconscience, décida de rentrer dans le four incandescent pour remettre les gâteaux à l’endroit. Il en ressorti indemne. C’était un miracle. Et les sauterelles n’étaient plus qu’un souvenir.
Depuis, chaque année, à l’occasion de ces fêtes qui ont lieu fin juillet, ce sont de jeunes garçons qui entrent dans le four pour en retirer les gâteaux de la fête. C’était vrai jusqu’au début du XXème siècle. La tradition du four fut perdue, par la démolition des fours d’une part, puis par son interdiction pure et simple par les autorités ecclésiastiques.
Une ville templière
Le château fut fondé au XIIe siècle pour défendre le Portugal des Maures. Gualdim Pais, le templier à l’origine de Pombal, est aussi le fondateur de Tomar, ville siège des Templiers au Portugal.
Château de Pombal
Le château se trouve entre ville et campagne. Sa situation privilégiée lui permettait de voir au loin les Sarrazins. Aujourd’hui le château est un monument historique.
Restauré récemment, le château est redevenu un point de référence de la région. On peut venir ici prendre un verre et profiter de la vue. Du haut de son donjon, nous avons un panorama unique sur toute la ville et les collines alentours. C’est au pied du château que se trouve le cimetière, à deux pas de l’ancienne église en ruine.
Centre historique
Construite au XIVe siècle, la Tour de l’Horloge est l’endroit où les Juifs et les Maures devaient venir payer l’impôt, le jour de la Saint Martin. Il n’y a plus grand monde qui habite dans le centre historique. Le dédale de petites ruelles n’est plus compatible avec la vie moderne et surtout, la voiture.
Sur la place du « Marquês de Pombal », l’ancienne prison, reconvertie en musée municipal. La place est un endroit chéri des habitants de Pombal, siège de leur histoire et de l’église de Saint Martin. Reconstruite au XVIème siècle, l’église fut vandalisée par les troupes de Napoléon. Son retable est attribué à l’artiste français Jean de Rouen, acteur majeur de la Renaissance portugaise.
Pombal de la modernité
Pombal a encore beaucoup à faire pour préserver son patrimoine. Les ruines y sont encore bien trop présentes !
Mais ça change, l’ancien côtoie le neuf, avec une volonté forte de la municipalité pour que ça bouge. On fait du moderne dans le centre historique… moi je préfère les vieilles pierres, ou les reconstructions, comme l’évocation de l’ancien pilori.
Située à mi-chemin entre Porto et Lisbonne, la ville est dynamique. Ses 11000 habitants profitent d’un des taux de chômage les plus bas du pays. Ce n’était pas le cas autrefois, obligeant les jeunes à trouver du travail à l’étranger. Parmi eux, mon père, et tant d’autres Portugais de France !
La gare nous rappelle que nous sommes dans une ville d’avenir. De moins en moins de maisons sont en ruines. Le Teatro Cine est le symbole de son renouveau culturel, avec des expositions et des concerts.
La vie est agréable à Pombal, avec des espaces verts soignés et des infrastructures modernes. En témoigne son stade, son hôpital, ses écoles et sa bibliothèque municipale. Pourtant, le tourisme reste peu développé, l’ancien office de tourisme étant aujourd’hui une agence de voyages.
Lieu de passage, bien desservi par l’autoroute et le chemin de fer, rien n’est jamais très loin. La gare routière, tout proche de la gare ferroviaire, voit des dizaines de cars au quotidien qui desservent tout le pays… sous le regard attentif du château omniprésent à Pombal.
La rivière Arunca n’est qu’un modeste cours d’eau, qu’un barrage vient aider à grossir. Ce n’est pas dans le Arunca que les pompiers viennent chercher de l’eau. La caserne nous rappelle que la ville est au coeur d’une grande forêt et que les pompiers méritent bien un monument.
Pombal continue de grandir, avec de nouveaux quartiers, de nouvelles écoles… et la création d’espaces de loisirs ou la restauration de l’ancienne fontaine.
Les oubliés de Pombal
Tous ne profitent pas du développement urbain. On a soigneusement tenu à l’écart les gitans, dans un nouveau quartier certes, mais très isolé. Cachez ces problèmes que je ne saurais voir !
La force de Pombal réside dans sa zone industrielle, avec ses nombreux services et usines dans le secteur du BTP ou l’automobile. L’usine la plus connue, celle de Sumol, est un emblème pour Pombal.
Parfois, la ville se souvient de ses enfants partis, et qui reviennent en vacances, les émigrés.
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