Licínio Luís est un prêtre, mais aussi un militaire. Il a eu des propos jugés inappropriés par le chef d'Etat-Major. En effet, ce dernier n'a pas apprécié qu'on puisse minimiser un crime commis par des soldats portugais...
Meurtre d’un policier
Le 19 mars dernier, Fábio Guerra, un agent de la Police Nationale, a été victime d’une agression faite par des militaires dans une boite de nuit.
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Fábio, avec trois autres agents de police, étaient en repos ce soir là. Mais, face à une bagarre généralisée, les policiers se devaient d’intervenir. Un agent de police n’est jamais tout à fait en repos. Le problème, c’est que Fábio a pris un très méchant coup. Si méchant qu’il en est mort quelques jours plus tard, victime de graves lésions cérébrales.
Dans cette bagarre, des militaires, des « fuzileiros » de la Marine. Visiblement, l’un d’eux a asséné le coup fatal à Fábio.
Gouveia e Melo
Le chef d’Etat-Major Gouveia e Melo jouit d’une popularité sans faille au Portugal. Il est considéré comme étant le principal artisan et responsable du succès de la vaccination contre la Covid-19 au Portugal.
Soucieux d’avoir une armée impeccable, il s’était exprimé contre les soldats qui n’honorent pas leur pays ou leur fonction.
Il faut dire que Gouveia e Melo, issu de la Marine, n’a pas été tendre avec les fusiliers, également de la Marine. Pour lui, les militaires ont entaché l’uniforme. Pour lui, « notre patrie, c’est Fábio Guerra ».
Ce que dit le chapelain…
Le prêtre que vous voyez au milieu de ces militaires, c’est Licínio Luís. Lui aussi est militaire, un « fuzileiro », un fusilier de la marine. C’est le chapelain des « fuzileiros ».
Il a eu ces propos, en s’adressant à Gouveia e Melo sur une publication Facebook : « Vous n’êtes jamais sorti la nuit? Vous n’avez jamais bu ? ». Le chapelain est, bien sûr, du côté de ses collègues fusiliers, qui arguent qu’ils avaient été victimes de provocations en premier. Et que leur chef, Gouveia e Melo, aurait peut-être mieux fait d’attendre que la Justice s’exprime.
Ses propos ne sont pas du tout bien passés auprès de l’amiral, qui le dispense aussitôt de ses fonctions de chapelain.
A froid, un peu plus tard, le chapelain s’est excusé. Excusé d’avoir oublié de prendre une position un peu plus « chrétienne » selon ses propres termes.
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