voiture emigrante
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Emigrantes, le Portugal vous offre jusqu’à 6500 euros pour revenir

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La mesure veut aider les portugais de l'étranger ou leurs fils luso-descendants à revenir au Portugal.


Le « Instituto do Emprego e Formação Profissional » (IEFP), équivalent portugais de Pôle Emploi, a une enveloppe de 10 millions d’euros pour tenter d’attirer des portugais partis à l’étranger, dans le cadre du programme « Regressar », Retour en portugais.

Selon le journal Público, l’aide peut monter jusqu’à 6536,40 euros par famille. Cette aide est financière et est réservée aux « emigrantes » qui reviennent travailler au Portugal.

Il s’agit d’un paiement de 2.614,56 euros, majorés de 10% par membre de famille supplémentaire. De plus, les coûts du voyage peuvent être pris en charge, jusqu’à 1.307 euros. Les coûts du déménagement sont pris en charge jussqu’à 871,52 euros. Finalement, toujours selon Público, les coûts pour la reconnaissance de diplômes étrangers peuvent également être pris en compte, jusqu’à 435,76 euros.

Cette nouvelle mesure vient s’ajouter à celle déjà en vigueur : un emigrante qui revient en 2019 ou 2020 ne paie des impôts (IRS) que sur la moitié de ses revenus.

L’IEFP vise le retour, pour 2019, d’au moins 1500 personnes.

Qui peut demander l’aide ?

Les portugais qui :

  • ont quitté le Portugal jusqu’au 31 décembre 2015
  • qui ont vécu à l’étranger au moins 12 mois
  • qui ont débuté ou vont débuter leur travail au Portugal (continent) en 2019 ou 2020. Attention : il s’agit d’un emploi salarié. Pas de création d’entreprise.

Nous voyons d’ici à quel point cette mesure ne semble pas destinée à un brillant avenir. Ce n’est pas une mesure automatique, il faut faire une demande de candidature à cette aide auprès de l’IEFP.

Seuls les chômeurs dans leur pays d’expatriation qui ont un mal du pays énorme semblent être les meilleurs candidats. De plus, ils doivent déjà avoir trouvé un emploi au Portugal pour profiter de l’aide.

Emigrantes

Emigrantes, c’est le terme portugais pour « emigré ». Ce sont tous ceux qui sont partis du pays à la recherche d’une vie meilleure. Il faut néanmoins les diviser en deux catégories pour mieux comprendre la perception que ceux qui sont restés au Portugal peuvent en avoir.

Les « emigrantes » des années 1960, 1970 ou 1980 sont souvent mal considérés au Portugal. Souvent perçus comme étant incultes et ignorants, ils se seraient enrichis en France en faisant un travail d’esclave, et viennent flamber leur argent pendant le mois d’août au Portugal. Remplis de tics de leur pays d’expatriation, ils se croient souvent plus français que les français, plus suisses que les suisses et ainsi de suite pendant leurs vacances au pays.

Les clichés ont la vie dure, et pour de nombreuses personnes restées au pays, il s’agit d’un portrait fidèle des « avecs », terme péjoratif pour emigrante.

Les emigrantes des années 2000, en particulier ceux qui sont partis en conséquence de la crise de 2008 ne sont pas les mêmes. Il s’agit ici trop souvent de la jeunesse diplômée, qui n’avait pas de futur au Portugal. Respectés au Portugal, personne n’imagine qu’ils reviennent pour gagner 3, 4 ou 5 fois moins que dans leur pays d’expatriation.


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